Comment relationner avec le système imaginatif ?
Comment créer des espaces de cohabitation pour des systèmes imaginatifs pluriels et singuliers ?
Le système ultra-libéral réduit le réel à des objets consommables et l’imaginaire à des ailleurs hors-sol. L’illusion ne cesse d’être nourrie pour favoriser la démarche consumériste.
Dans beaucoup de domaines (identité, relations, famille, travail…), la majorité des organisations sociales imposent un type d’imaginaire normé. Faire société serait le respect de cadres venant contraindre et taire les imaginaires singuliers mais en aucun cas ne les accueillent ni les soutiennent.
En réaction à cette logique, le c.r.é.s.i. défend le fait que l’imaginaire n’est pas une fuite hors de nous, hors du réel. L’imaginaire est la manière d’être en relation avec ce que nous percevons via nos sens, le réel.
Le c.r.é.s.i. vise à court-circuiter le système dominant en invitant à une réappropriation de cette faculté que chaque être humain possède.
L’objectif n’est pas, ici, de développer l’imagination mais de conscientiser son rôle dans la relation à soi, à l’autre, à la société ainsi que d’établir des formes de circulations et de cohabitations d’imaginaires vivants, émancipés, pluriels.
Utiliser le terme « système imaginatif » permet d’intégrer l’imaginaire dans l’organisation anatomique et d’en faire ainsi, un acteur de la réalité des corps, des individus, des collectifs.
Le système imaginatif ou s.i. est le système responsable de la production d’imaginaire c’est à dire d’images, de sons, d’odeurs, de goûts, de contacts à l’intérieur du corps au-delà d’une réalité objective. Le s.i. fonctionne de manière autonome ou volontaire en interdépendance avec les autres systèmes (respiratoire, digestif, hormonal…).
Le s.i. est présent aussi bien dans les corps humains que dans les corps collectifs. Chaque être humain et chaque institution possèdent un s.i..