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Aude Le Bihan

Biographie de l'artiste

Ayant pour champ de recherche initial la chorégraphie, Aude Le Bihan explore la danse et le théâtre au sein d’une compagnie qu’elle co-dirige de 2009 à 2016 à Bordeaux. En tant qu’interprète, elle collabore sur de nombreux projets de mise en scène avec notamment Renaud Cojo, metteur en scène, et Sylvie Balestra, chorégraphe.

A partir de 2016, Aude Le Bihan oriente sa recherche en relation avec Boom’Structur – Pôle chorégraphique.

La rencontre avec Catherine Contour lui permet de faire évoluer sa démarche en intégrant l’hypnose comme outil appliquée à la création.

En 2021, elle intègre la dynamique de l’école nationale d’art (ENDA), qui lui permet de repenser sa pratique en s’émancipant des codes établis de l’art.

Depuis, en observant les vertus et les dangers de l’imaginaire individuel sur la société et inversement, l’imaginaire d’une société sur chacun de ses membres, Aude Le Bihan ressent l’urgence à redéfinir les perceptions des corps individuels et du corps collectif.

Aux travers de différents médiums souvent non-spectaculaires (ateliers, performances, colloques, entretiens, groupes de paroles…),
elle utilise une poésie du corps et des stratégies de contournement pour dynamiter de manière non-direct les systèmes normatifs.
Elle construit des dispositifs qu’elle adapte selon les lieux d’accueil et les participant·es, permettant de flouter la frontière mentale entre nos corps et leur environnement, entre réel et imaginaire pour créer une multitude de lignes de fuites dessinant un futur peut-être plus ouvert.
Aude Le Bihan

Ses projets

Le c.r.é.s.i. (centre de recherche et d'étude sur le système imaginatif).

En recherche

Comment relationner avec le système imaginatif ?

Comment créer des espaces de cohabitation pour des systèmes imaginatifs pluriels et singuliers ?

Le système ultra-libéral réduit le réel à des objets consommables et l’imaginaire à des ailleurs hors-sol. L’illusion ne cesse d’être nourrie pour favoriser la démarche consumériste.

Dans beaucoup de domaines (identité, relations, famille, travail…), la majorité des organisations sociales imposent un type d’imaginaire normé. Faire société serait le respect de cadres venant contraindre et taire les imaginaires singuliers mais en aucun cas ne les accueillent ni les soutiennent.

En réaction à cette logique, le c.r.é.s.i. défend le fait que l’imaginaire n’est pas une fuite hors de nous, hors du réel. L’imaginaire est la manière d’être en relation avec ce que nous percevons via nos sens, le réel.

Le c.r.é.s.i. vise à court-circuiter le système dominant en invitant à une réappropriation de cette faculté que chaque être humain possède.

L’objectif n’est pas, ici, de développer l’imagination mais de conscientiser son rôle dans la relation à soi, à l’autre, à la société ainsi que d’établir des formes de circulations et de cohabitations d’imaginaires vivants, émancipés, pluriels.

Utiliser le terme « système imaginatif » permet d’intégrer l’imaginaire dans l’organisation anatomique et d’en faire ainsi, un acteur de la réalité des corps, des individus, des collectifs.

Le système imaginatif ou s.i. est le système responsable de la production d’imaginaire c’est à dire d’images, de sons, d’odeurs, de goûts, de contacts à l’intérieur du corps au-delà d’une réalité objective. Le s.i. fonctionne de manière autonome ou volontaire en interdépendance avec les autres systèmes (respiratoire, digestif, hormonal…).

Le s.i. est présent aussi bien dans les corps humains que dans les corps collectifs. Chaque être humain et chaque institution possèdent un s.i..